La Turquie est le pays candidat le plus ancien, le plus déterminé et le plus important du processus d’élargissement de l’UE de part sa population, sa dynamique économique, ses besoins financiers et sa situation géopolitique. C’est un pays d’obédience et de tradition islamique, soit une forte distinction des pays membres de l’Union Européenne (UE). L’entrée de la Turquie pourrait donc théoriquement modifier profondément l’avenir du projet européen.

En 2004, les 27 chefs d’états et de gouvernement des pays membres ont reconnu à l’unanimité que la Turquie était éligible comme membre et ont fixé un cadre de négociation détaillé. Ce cadre s’est fondé sur un effort préalable très important de la Turquie pour rapprocher sa législation de l’acquis communautaire et pour satisfaire aux critères politiques dits de Copenhague. Depuis son ouverture, la négociation a rencontré des difficultés qui résultent des incertitudes politiques en Turquie, des contraintes spécifiques de l’affaire chypriote et du changement de position de la France. 13 chapitres de négociation sur 33 seulement ont été ouverts et huit ont été gelés par l’Union européenne à la suite de l’incident sur Chypre. A ce jour un seul chapitre a été fermé.

La candidature de la Turquie laisse de grandes hésitations et génére une opposition de certains gouvernements européens.

Alors que sa première demande d’entrée dans l’UE fut enregistrée il y a plus de 20 ans (14 Avril 1987) quelle sera maintenant l’issue de la question Turque ?