Liberté, égalité, sororité

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Au lendemain de la Révolution française, en août 1789,  a été approuvée la « Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen », un hymne universellement reconnu à la liberté et la dignité de l’Homme. Immédiatement, l’écrivain(e) Olympe de Gouge – qui a fini guillotinée – se rendit compte que la déclaration ci-dessus ne faisait aucune référence à la femme et ainsi elle rédigea la « Déclaration de la femme et de la citoyenne » et demanda à la commission compétente de l’intégrer à la présente. Ce texte juridique resta toujours à l’ordre de projet et il ne fut jamais approuvé par l’Assemblée Constituante ; il fallut attendre 1986 pour la publication du texte intégral.

Mais en 1986, tout le monde le sait, tout a déjà changé. La femme a obtenu, en ordre chronologique, le droit de voter, de divorcer et d’avorter, ainsi qu’un jour de fête qui lui est dédiée, le 8 mars 2012 étant son trentième anniversaire en France.

La situation s’est encore améliorée après 1986 puisque, grâce à l’impulsion donnée par les propositions de lois de l’Union Européenne et à l’exemple d’autres pays membres, la France aussi multiplia les lois pour les quotas des femmes, pour l’égalité professionnelle et en faveur de l’accès aux mandats électoraux, sous peine d’amende.

Une prolifération des lois, mais un manque de résultats

La loi sur l’égalité professionnelle n° 2006-340 du 23 Mars 2006 visait à éliminer avant 2010 les différences de rémunération entre les femmes et les hommes, à concilier vie professionnelle et familiale et à faciliter l’accès à la formation professionnelle et l’apprentissage pour les femmes.

L’année suivante, la carrière politique fut également réglementée par la loi n° 2007 – 128 du 31 Janvier 2007, qui prévoit l’égalité d’accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives.
Cependant, on se rend compte que le pouvoir n’est pas seulement dans les mains des politiciens, mais il est également concentré dans les lieux de prise de décision et de direction. Le législateur promulgua alors la loi n° 2011-103 du 13 Janvier 2011, qui prévoit que d’ici 2017 au moins 40% du conseil d’administration des sociétés cotées en bourse soit composé de femmes.

L’ensemble du processus législatif est louable car il est un témoignage de l’effort combiné de tous les partenaires sociaux afin de parvenir à l’égalité entre les hommes et les femmes dans toutes les domaines de la société. Mais le fait même qu’il y ait un chemin à parcourir pour parvenir à cette égalité est paradoxal: les femmes sont en train de faire à nouveau le même parcours suivi en son temps par leurs camarades les hommes pour obtenir des droits et la sécurité ; ce n’est qu’une répétition d’une lutte déjà menée, soit une importante perte de temps et d’énergie.

De plus, malheureusement, les résultats sont médiocres: les femmes sont toujours moins payées que les hommes, elles ont un travail plus précaire, et c’est encore sur elles que les obligations familiales pèsent le plus. Tout ceci les rends plus sujet au risque de la pauvreté et de l’exclusion sociale, en particulier si elles sont mères célibataires ou des personnes âgées.

L’introduction des quotas féminins à atteindre est une mesure de dernier recours, parce qu’ils sont programmés et en quelque sorte imposés, mais – comme on espère – temporaires. Il serait plutôt préférable qu’ils fussent spontanés et intégrés dans la mentalité et la société française.
Dans tous les cas, soit sur le papier soit dans la pratique, la présence des femmes aux postes stratégiques est encore bien en dessous d’une parfaite équité.

Enfin, comme l’a souligné la philosophe Sylviane Agancinski, «l’égalité ne signifie pas seulement une simple égalité des droits et la non-discrimination des femmes dans le bureau » : la parité réelle est tout à fait autre chose.

La parité, pas seulement l’égalité

La parité signifie que les femmes et les hommes soient aussi bien représentés dans les lieux de décision politique, économique, sportive et culturelle, ainsi que, pour ce qui concerne l’éducation et la formation, dans le domaine de la technologie de l’information et de la communication (TIC), de la science et de la technique.

La parité se traduirait par une répartition équitable des ressources financières, comme celles du Fonds Social Européen et des fonds structurels.
La parité signifierait une application pratique et pas seulement formelle et juridique de l’égalité et des chances entre les hommes et les femmes : la prévention de la violence sur le lieu de travail et de la violence psychologique au sein du couple ; la sécurité dans les lieux publics et dans les moyens de transport en commun, à toutes heures du jour et de la nuit, à la fois pour les femmes (contre l’agression à des fins sexuelles) et pour les hommes (contre les agressions pour vol et bagarres).

Enfin, la parité, c’est aussi penser à la femme dans son contexte particulier, en promouvant l’autonomisation de celles qui ne peuvent pas sortir ou parler avec d’autres hommes et leurs donner également l’accès à tous les services et activités.

Conclusions

Pour atteindre une véritable égalité et parité entre les femmes et les hommes, il faut l’application pratique des lois et des sanctions ainsi qu’une ultérieure évolution des mentalités.

Pensez-vous que la législation en vigueur pour la parité Homme-Femme est:

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